William LARKIN (Londres c. 1585-1619)

Portrait d’une dame
70 x 55 cm

Huile sur panneau

Larkin, qui reste une figure largement énigmatique, est célèbre pour ses portraits emblématiques de membres de la cour de Jacques Ier d’Angleterre, qui sont particulièrement remarquables pour leur rendu exquis du costume.
William Larkin était un artiste d’origine britannique dont le père était un homme libre de la Bakers’ Company. Comme pour la plupart des peintres élisabéthains et jacobéens, on sait peu de choses sur Larkin, d’autant plus qu’il n’a jamais occupé de poste officiel à la cour. Il vécut dans la paroisse de St. Sepulchre-without-Newgate, Holborn, et plus tard à St. Ann Blackfriars. La première référence connue à lui date de 1606, lorsqu’il est enregistré qu’il a obtenu sa liberté de la ville de Londres, en tant que membre de la Painter-Stainers’ Company, à la demande de Lady Arabella Stuart et Edward Seymour, comte de Hertford (?1539-1621), neveu de la troisième reine du roi Henri VIII, Jane Seymour. Sa carrière fut interrompue par sa mort prématurée en 1619, alors qu’il n’était qu’à la fin de la trentaine. Le travail de Larkin est principalement compris à travers une paire de portraits ovales de Sir Edward Herbert (1583-1648), plus tard 1er baron Cherbury, et de Sir Thomas Lucy (1584-1640), à Charlecote Park (National Trust) pour lesquels il existe des preuves documentaires très plausibles attestant de la paternité de Larkin sous la forme d’une référence dans l’autobiographie de Lord Herbert de Cherbury (The Life of Lord Herbert of Cherbury Written by Himself,  éd. J.M. Shuttleworth, Londres, 1976, p. 60-1; R. Strong, William Larkin, Icons of Splendour, Milan, 1995, pp. 58-62, nos 1 et 2).

Cet élégant portrait peut être comparé stylistiquement à la célèbre série de neuf portraits en pied, dont sept sont des femmes, à l’origine dans la collection des comtes de Suffolk, que Sir Roy Strong a d’abord identifiés avec le travail de William Larkin, avec d’autres portraits similaires, dans son œuvre révolutionnaire The English Icon (Londres,  1969). Cette attribution a ensuite été confirmée par une analyse technique des images par Sarah Cove qui a conclu que la série Suffolk et le portrait de Lord Herbert à Charlecote étaient probablement du même artiste et de son atelier (The Materials and Techniques of Paintings attribué à William Larkin 1610-20, Dip. Conservation des peintures, Institut Courtauld, 1985). Cette association fait l’objet d’un article de Sarah Cove sur les matériaux et les techniques de Larkin qui sera publié dans le prochain catalogue de la collection Suffolk à Kenwood House.

Le groupe distinctif de portraits attribués à Larkin, qui sont dans un style bidimensionnel exagéré semblable à la peinture miniature à grande échelle, sont remarquables pour ce qu’Ellis Waterhouse a décrit comme leur « éclat émaillé »; un style unique de portrait en Europe occidentale de la fin de la Renaissance. Ils reflètent la survivance en Angleterre d’une esthétique qui était encore essentiellement médiévale mais qui, comme Strong l’a observé, était « dans le parti pris dominant de l’art britannique, qui a toujours été attiré par le motif bidimensionnel plat ». Comme David Piper l’a commenté dans un article sur les portraits du Suffolk, ceux-ci « ont une splendeur étrange et fascinante » et « en eux, comme nulle part ailleurs en Europe, la conception du portrait de cour formulée dans les cours Tudor, Valois et Habsbourg en Angleterre, en France, en Flandre et en Espagne au milieu du XVIe siècle, est poussée à l’extrême » (D. Piper,  « Some Portraits by Marcus Gheeraerdts II and John de Critz reconsidered », Proceedings of the Huguenot Society of London, XX, no. 2, 1960, pp. 210-29).

Get access to the latest exhibitions and galleries on OASIS

Please leave your message and details below so the Gallery may get in touch with you.

To get in touch and create your own virtual gallery, please contact us:

Or leave us a message:

About the project

OASIS is the first immersive platform for the art world.

Designed specifically for collectors and art lovers, this revolutionary digital platform offers a unique experience to discover, learn, and collect artworks by exploring 3D spaces of renowned galleries.

We strive to create a dialogue between collectors and galleries of various disciplines such as design, contemporary, modern, ancient, and tribal art.

OASIS is the quintessence of the best online technologies.
An immersive experience that represents the internet of tomorrow for today’s collector.
A new world opens up to you.

Experience Art like never before.

The OASIS Team